CAMOUFLAGE
Des mots d'ordre, affiliés aux tourbières
vertes
Camouflé, je détaille l'uniforme de ces troupes agressives
Ils repeignent
l'horizon de couleurs torrides
Et imprègnent sans façon nos moindres abîmes
Sous un masque protecteur, l'éveil sans couleur
Par traîtrise, des fumées
immobiles grisaillent nos jardins
Un avenir resplendissant de débris informes
De peinture, de toile gâchée, voilà le paysage
Devenir pierre
Visage lisse
La bouche triste
Les lèvres sèches
A l'état de statue, isolé du monde
Délabrée,
ma pensée tourne sans fin dans ce crâne de pierre