NOUVEAUX DECORS

La tête haute, la mine froide
Austérité, fureur glacée.

Et dans l'estuaire les navires craquent sous les glaces
La mer défait leurs carapaces.
Les loups sinistres autour de nous
Les rescapés dans les igloos
Dehors la neige s'amoncelle
Sur mon traîneau qui se craquelle
Je ne peux résister à cette évocation
Dehors, j'entends crier mon nom...

Et les loups qui me rappellent
Que la ville était si belle
Que la ville était si belle
Etait si belle

Rue du Calvaire saccagée
Des ours blancs s'entredévorent
Et les mannequins dans les vitrines
Crèvent de froid, crèvent de faim.

Les phoques gais et tristes, occupent la cité
Dans le théâtre en ruine, des pingouins enlacés.

Nouveaux décors, nouveaux acteurs La ville se meurt.

Et les loups qui me rappellent
Que la ville était si belle
Que la ville était si belle
Etait si belle